Ibardin par Jakintza

Les randonneurs du G2 qui, de retour aux voitures, ôtaient leurs godillots lundi 19 décembre après une marche apéritive sur les hauteurs ventées du Mandale au-dessus d’Ibardin, ont croisé un aréopage d’érudits et d’élus, bouquin en mains pour les uns, baguettes de sourciers en action pour d’autres. Que venaient-ils faire là ? Ce n’était pas des inconnus. Le béret cèpe de Bordeaux de Philippe Aramendi, maire d’Urrugne, se reconnait de loin. La présence de Paul Badiola, ancien maire de Donibane Lohitzun et infatigable fouilleur d’histoire, et son compère Guy Lalanne, féru d’histoire basque (faut l’écouter raconter les histoires de trains sur le BAB) et président de l’association Jakintza (de « jakin » qui veut dire « savoir » en euskara) laissait augurer un évènement historique. Que le maire de Vera de Bidassoa complète le cartel, le sujet du jour devait se trouver quelque part sur la frontière.

Et, effet, la petite troupe était là pour présenter le dernier opus édité par Jakintza, « Ibardin – Bidassoa, de la protohistoire à nos jours », compilation d’éléments patrimoniaux et de témoignages de civilisations passées, pastorale et minière, sans oublier les inévitables conflits de voisinage. En guise de démonstration, par un croisement soudain, les baguettes magiques de Guy Lalanne ont révélé la présence d’une sépulture enfouie en bordure du parking supérieur d’Ibardin, pile poil au départ du sentier vers le Mandale.

Ce livre (et d’autres, notamment sur La Rhune), riche de culture et important pour que nos esprits de randonneurs restent sains dans nos corps sains, est disponible sur internet (jakintza.fr) ou lors des permanences au siège de Jakintza, 27 quai Maurice-Ravel à Ciboure, chaque samedi de 10h à midi. Qu’on se le dise !

En détail, l’article publié en suivant par Sud-Ouest : Ibardin